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Cité Lacustre
Le lac est situé au milieu d’une large vallée entourée de collines. Le fleuve Rouge , navigable sur plus de trois cents kilomètres en amont , le traverse avant de se jeter dans la Mer Gaïchoune que l’on aperçoit du haut des plus grandes tours.
Ce fleuve sujet à de grandes crues tous les printemps envahit et enrichit de ses alluvions une bonne partie de la vallée. Cela explique l’architecture sur pilotis et la hauteur des bâtiments.
On suppose que cette cité s’est construite là pour des raisons de sécurité, sa situation un peu éloignée de la côte la protégeant des nombreux pirates opérant sur la Mer Gaïchoune.
Ce port caché (puerto Escondido) était connu et convoité par ceux-ci mais la configuration de l’embouchure a toujours favorisé une défense efficace.
Les historiens pensent que ce site a été occupé très tôt par les premières migrations venant de l’Afrique des Grands Lacs et se dirigeant vers ce qui deviendra la Chine. Les plaines alluviales fertiles, le climat très clément pour l’époque auraient permis les premières cultures et en ferait un des lieux où a été inventée l’agriculture. Des fouilles effectuées au pied de la Grande Tour Centrale ont mis à jour des ruines de silos à grains contenant des épis d’une espèce de froment ainsi que des têtes de houes en silex. D’autres traces de civilisation comme la partie gauche d’un rocking-chair en os de baleine et des crochets en bronze utilisés pour des hamacs témoignent que ces populations savaient prendre du bon temps.
Les tours ont plusieurs fonctions. Leur hauteur permet d’avoir un point de vue panoramique sur toute la région.
On sait qu’à l’automne une bonne partie de la population se retrouve à leur sommet pour admirer les couchers de soleil.
Elles servent aussi de séchoirs pour les poissons, le foin, les pommes, les noisettes, etc..
On pense qu’elles jouent un rôle important dans les cérémonies religieuses . L’exposition de crânes de petits animaux , de bogues de pommes épineuses (datura) et de petits fagots de bois rares attestent que les chamans y ont un rôle important.
Les bateaux que vous voyez sur le lac se meuvent grâce à leur voile et à des moteurs à énergie auto-créatrice. Les moteurs mouillés à l’eau douce ou de mer fonctionnent grâce à un système très sophistiqué où la capillarité joue son rôle. Ils utilisent les propriétés dynamiques et chimique de l’eau. Il n’y’ a plus qu’à y adapter un axe où se brancheront une hélice, un treuil ou tout autre accessoire. Leur vitesse est limitée à trois nœuds sur le lac et six nœuds dans les lignes droites du fleuve. Leur petite taille leur permet de rejoindre le port de l’embouchure où les plus gros bateaux viennent livrer leurs cargaisons.