Alain BADIER

« À livre ouvert » un espace à traverser

 Il était une fois…

Au commencement, c’était le 18/10/17 avec un collage représentant un paysage : « le lac de Salagou » réalisé à partir d’une photographie issue d’une série de prises de vues réalisées deux mois plus tôt. Ce magnifique lieu situé dans l’Hérault, annoncé de longue date par des amis s’ouvrait enfin à mon exploration. Le collage qui a suivi, exercice d’atelier, était resté inachevé, c’est à dire non collé et mis en attente.

répertoire de formes

Le 21 mars 2018, le projet du « livre » naissait. Il serait grand, de manière à pouvoir y entrer, le traverser en mouvement. C’est une incitation à la une lecture dansée. À cet usage, j’envisageais une structure ressemblant à un parasol, laquelle est devenue en fin de construction une sorte de panneau indicateur du genre « Tombouctou, 6666 km »…

La réalisation de ce livre, présenté en l’état, est dans la continuité de ceux qui sont restés à l’état de maquette papier et informatique – photographie et texte –, d’autres, édités à compte d’auteur voire, pour l’un d’entre eux, publié et traduit, ponctuant ainsi quelques décades de ma vie.

Le titre ? « À livre ouvert » Paysages imaginaires et éphémères.

Le contenu ? 12 pages d’une variation de 9 « collages » non collés, réalisés en déclinant un répertoire de formes empruntés au « collage » originaire heureusement réhabilité. Chaque paysage réutilise la totalité des éléments du répertoire.

Le format des pages : 65×106 cm

Les dimensions de la structure : 2,15 m de hauteur, 1,95 m de diamètre, environ.

Le poids, 25 kg environ.

Les techniques utilisées :

photographie, que je pratique de longue date, prise de vues et reproductions des œuvres éphémères réalisées au format A2

collage, retour sur son utilisation 7 années durant de manière individuelle et collective, à partir d’une profusion d’images de photomaton combinée à des éléments puisés dans des magazines, dans le cadre de l’animation d’un atelier sur le thème de « l’image de soi »

gravure en taille douce à la pointe sèche, à partir d’un support rhodoïd

P.A.O. pour la numérisation et l’impression des reproductions

Écriture manuscrite du texte pour un exemplaire unique, en rapport à mon intérêt porté à la typographie

… menuiserie, peinture… histoire de bricoler !

Les matériaux :

tubes en carton de récupération
panneaux de particules « OSB » pour le piètement
liteaux en sapin pour les supports des pages
tiges de bambou – en guise de reliure –
« fil rouge » pour la suspension des pages
feuilles blanches en intissé
pied de parasol

Cette installation a été présentée à la « Minoterie » à Dijon en juin 2018 (à l’occasion de l’exposition collective des ateliers d’arts plastiques du CRR, Dijon).

page Face book : Alain Badier

Mes remerciements à Marianne Dineur pour soutien à la gravure et son accompagnement artistique

Alain Badier, photographe-danseur-et-plasticien 03/08/18

installation à la Minoterie, Dijon