Thomas JOURNOT

PHOTOGRAPHIES                      http://www.thomasjournot.fr/

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Photographe professionnel depuis 2001, Thomas Journot travaille pour la presse, les entreprises et l’édition. Parallèlement à son activité principale, il est aussi graphiste, webmaster et créateur de la maison d’édition « LES BERCEURS D’INSTANTANÉS ». Il est surtout maître-d’œuvre de reportages insolites, complets et sensibles. Son propos : aller à la rencontre des hommes et du monde contemporain, décrire les relations humaines et montrer avec pudeur des lieux et des atmosphères insolites.

Pour découvrir le photographe et mieux connaître son travail, il suffit de regarder attentivement ses images : parcourir les images très graphiques de la série Le plafond des tours pour appréhender autrement les tours de la Défense, regarder les triptyques en noir et blanc du reportage Un peu moins rose pour comprendre la douleur des sinistrés de l’usine AZF ou encore tourner les pages de L’âme des cargos pour partir à la rencontre des hommes de la marine marchande. Dans son dernier ouvrage, À quoi ressemblent les coulisses d’un songe ? il explore les coulisses d’une création théâtrale en Côte-d’Or avec son regard sensible, respectueux, tendre et amusé.

Ce photographe nous pousse à prendre le temps de découvrir l’émotion, l’inattendu. Sans artifice ni complexité inutile, il nous conduit à son propos par un regard, un détail, une atmosphère.

Thomas Journot joue avec la lumière et le cadre pour nous aider à regarder ce que l’on ne voit pas, ce que l’on ne voit plus.

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Je perds mon temps à explorer les alentours, je découpe par tranche d’une demi-minute mes rencontres…

Je flâne, je découvre.

Des paysages ? Non. Des portraits. Et j’insiste.

Effacés des tableaux, ignorés des regards, je vais les chercher. Dans cette nature à contre-jour, dans ces vallons où les couleurs sont en retard de quelques heures, je salue les géants. Ils jouent avec le ciel rempli d’infini, ancrés dans le concret, ils s’élancent et soutiennent les routes crépitantes d’électrons.

Dans le polygone régulier que mon œil habille de lignes et de points, je représente cet enchevêtrement de métal abrupt, brut, étranger à la douceur de la nature.

De l’abstrait, pourquoi pas. Poétique ?

Je montre, j’interroge.

C’est vrai, c’est vain. Inintéressant et enivrant.

Ne les voyez plus, regardez-les, chassez les Chats parmi les Beaubourgs, appréciez les lignes, le volume fermé par le treillis métallique. Tout est droit, parmi l’inexact. Alors, passé ce moment d’errance, redécouvrez-les comme je les ai rencontrés.

Moi, je passe un moment avec chacun d’eux, je joue avec les nuances sélènes. Froids, à hauteur d’inhumain, ces colosses me fascinent, familiers et majestueux.

Le métal et la fée électricité peuplent le paysage, c’est banal.

Des photos de pylônes, pourquoi pas ?

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